Une personne peut vous demander :
- l’accès à l’information sur le traitement éventuel de données la concernant (« avez-vous des données me concernant ? Pour quoi faire ? Combien de temps les conservez-vous ? À qui les transmettez-vous ? » etc.) ;
- l’obtention d’une copie de ces données.
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Si nécessaire, vérifiez l’identité de la personne qui exerce sa demande
Êtes-vous sûr de l’identité de la personne qui exerce sa demande ? Procédez à cette vérification si nécessaire (voir « Quels justificatifs demander »).
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Si nécessaire, demandez sur quelles données portent la demande
Il arrive que certaines demandes concernent l’ensemble des données traitées par un organisme. Dans ce type de cas, si la demande porte sur une grande quantité de données, vous pouvez demander à la personne concernée de préciser sur quelles données ou quelles opérations de traitement porte sa demande (considérant 63 du RGPD).
Il vous faudra revenir vers elle dans un délai maximum d’un mois (voir « Les délais pour répondre à une demande »).
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Vérifiez que la demande ne concerne pas un tiers
Lorsque vous recevez une demande de droit d’accès, vous devez vérifier qu’il s’exerce dans le respect du droit des tiers. Par exemple, il n’est pas possible de demander l’accès aux données concernant son conjoint ; un salarié d’une entreprise ne peut obtenir des données relatives à un collègue.
De même, le droit d’accès ne peut porter atteinte au secret des affaires ou à la propriété intellectuelle (droit d’auteur protégeant le logiciel par exemple).
En pratique, cela peut par exemple conduire à masquer, dans ce qui est envoyé au demandeur, l’identité de tiers ou des éléments permettant indirectement de les identifier.
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Répondez à la demande en respectant les délais
La personne demande-t-elle seulement des informations la concernant ou également une copie de ses données ?
- Si vous traitez des données concernant le demandeur, vous devrez lui fournir plusieurs informations indiquées dans cette fiche (voir la partie « Quelles informations dois-je donner ? »). Il s’agit des informations qui figurent en principe sur tout support de collecte (conformément à l’article 13 ou 14 du RGPD).
- Si la personne demande la copie de ses données, vous devez les lui communiquer, quel que soit le support sur lequel ces données sont enregistrées (document papier ou électronique, enregistrement vidéo, sonore, etc.). Le fait que des données soient contenues dans un document ne les rend pas pour autant non communicables. Il faudra, lors de la réponse, prendre en compte le droit des tiers.
Attention : Vous ne pouvez pas répondre à une demande d’accès en indiquant seulement à la personne que vous disposez des données qu’elle vous avait communiquées ou en listant seulement les catégories de données dont vous disposez.
Les données personnelles présentes dans un document (courrier, note, rapport, enregistrement vocal ou visuel, etc.) peuvent être communiquées par la copie du document en lui-même ou par une retranscription fidèle et intelligible sur un autre support. Une copie du document entier ou non devra être remise à la personne si la fourniture d’une telle copie est indispensable pour permettre à la personne concernée d’exercer effectivement ses autres droits (droit de rectification, droit à la limitation, droit d’opposition, etc.),
Les données personnelles enregistrées dans un logiciel métier (CRM, gestion RH, etc.) peuvent être communiquées par la transmission d’impressions d’écrans ou d’une retranscription fidèle sur un autre support.
Cela n’est possible que sous réserve des droits et libertés d’autrui.
Peut-on refuser de répondre à un droit d’accès ?
Dans certains cas, vous pouvez refuser de répondre à des demandes de droit d’accès, mais vous devrez justifier cette décision.
Vous n’êtes pas tenus de répondre aux demandes de droit d’accès si :
- elles sont manifestement infondées ou excessives notamment par leur caractère répétitif (par exemple, demandes multiples et rapprochées dans le temps d’une copie déjà fournie) ;
- les données ne sont plus conservées / ont été effacées : dans ce cas, l’accès est impossible (ex. : les enregistrements réalisés par un dispositif de vidéosurveillance sont conservés normalement 30 jours maximum. Ils sont détruits à l’issue de ce délai).
A noter : le fait qu’une personne demande communication de données dont elle dispose déjà ne doit pas être considéré systématiquement comme une demande excessive. Il faut notamment apprécier le délai entre les deux demandes, la possibilité que des nouvelles données aient été collectées ou que les données ont été modifiées, etc.
Si vous ne donnez pas suite à une demande, vous devez motiver votre décision et informer le demandeur des voies et délais de recours pour contester cette décision.
L’exercice du droit d’accès n’est pas conditionné. Cela signifie qu’une personne n’a pas à motiver sa demande et qu’elle peut exercer son droit d’accès en parallèle d’une procédure contentieuse (devant le conseil des prud’hommes par exemple) ou administrative en cours, sous réserve de ne pas porter atteinte au droit des tiers. Le refus de communication sur ce fondement ne serait pas valable.