La CNIL célèbre la journée internationale des droits des femmes

08 mars 2022

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Albane, Leslie et Amandine racontent leur expérience à la CNIL en tant que femmes.

Comment, à votre niveau, essayez-vous de faire avancer les choses en matière d’égalité femmes/hommes ?

J’essaie, tant dans la sphère professionnelle que personnelle, de ne pas faire de différence de traitement entre les hommes et les femmes avec qui je suis amenée à collaborer. Je m’applique également ce principe : lorsque je constate que quelque chose ne va pas, j’essaie d’en parler et de ne pas me dire que je ne peux pas faire telle ou telle chose parce que je suis une femme et que, de ce fait, je ne vais pas y arriver. On ne s’en rend pas toujours compte mais on a des espèces d’injonctions et de barrières. Il faut essayer de prendre du recul.

À la CNIL, si je constatais un comportement ou un propos déplacé et qui révèlerait une inégalité entre une femme et un homme, j’expliquerais à cette personne, avec éventuellement une petite dose d’humour, la raison pour laquelle son comportement n’est pas approprié et pourquoi ça peut être mal interprété et mal vécu. Enfin, le 8 mars, ce n’est pas seulement une journée par an, c’est toute l’année. C’est aussi ça faire avancer les choses, c’est l’inscrire dans le quotidien.

 

Albane, juriste au service des sanctions et du contentieux

Au cours de votre carrière, avez-vous rencontré des obstacles parce que vous êtes une femme ?

Je n’ai jamais rencontré d’obstacles du fait d’être une femme à la CNIL. Il y a d’ailleurs de nombreuses femmes qui occupent des postes d’encadrement. Le fait aussi que la présidence de la CNIL soit assurée depuis de nombreuses années par des femmes après une longue lignée d’hommes valorise l’image de la femme à de hautes fonctions. Concernant mon métier, où je suis amenée à contrôler des entreprises et notamment à être en relation avec des chefs d’entreprise, il peut arriver, de manière exceptionnelle, que je sois exposée à des remarques sexistes, peut-être aussi à des rapports de domination parce que certains hommes se croient tout permis. Dans ce cas, il faut savoir faire preuve de fermeté et de rigueur.

 

Leslie, juriste au service des contrôles - Affaires économiques

Quel est le meilleur conseil professionnel que vous ayez jamais reçu ?

Un jour, on m’a expliqué qu’une femme et un homme procédaient différemment pour candidater à un même poste. Lorsqu’un homme voit une offre d’emploi, il n’hésite pas à postuler, même s’il a conscience que ses compétences ne correspondent qu’à 70 % au profil recherché. De façon générale, une femme ne candidatera que si elle considère que ses compétences correspondent à 100 %. J’étais typiquement dans la deuxième catégorie.

Le jour où on m’a dit que le modèle professionnel classique correspondait à 70 % d’une fiche de poste, tout a changé ! C’est très libératoire pour se permettre de candidater !

 

Amandine, ingénieure au service de l’expertise technologique

 

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